Die sprachliche Umsetzung neuer Technologien im Französischen

Alexandra Eberhardt

Die sprachliche Umsetzung neuer Technologien im Französischen

Am Beispiel des Internet- und Computerwortschatzes

2007,  Mehrsprachigkeit / Multilingualism,  Band 21,  240  Seiten,  E-Book (PDF),  22,40 €,  ISBN 978-3-8309-6854-2

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Dieses Buch beschäftigt sich mit der sprachlichen Umsetzung neuer Sachverhalte in der französischen Allgemeinsprache. Das Französische eignet sich für diese Untersuchung in besonderer Weise, weil eine Wortschatzerweiterung durch Lexeme aus dem angloamerikanischen Raum vielfach als Bedrohung der französischen Sprache wahrgenommen wird und eine Reihe von offiziellen sprachpflegerischen Maßnahmen ausgelöst hat.

In der korpuslinguistisch angelegten Arbeit wird über einen Zeitraum von sechs Jahren empirisch untersucht, welche Benennungsverfahren in der französischen Allgemeinsprache im Internet- und Computerbereich erfolgen. Dabei wird der pragmatische Aspekt berücksichtigt und die computerbezogene von anderen Verwendungen allgemeinsprachlicher Termini in den untersuchten Quellen herausgearbeitet. Aus den in der Analyse gewonnenen Ergebnissen wird ein Schema entwickelt, das eine idealtypische lexematische Integration veranschaulicht.

Die Untersuchung zeigt, dass sich die Entwicklung und die damit einhergehende Benennung der Computertechnologie im Vergleich zu anderen historischen Technologieeinführungen (wie beispielsweise dem Eisenbahnwesen) in extrem kurzer Zeit vollzieht, weil sie selbst die technischen Voraussetzungen ihrer weltweiten Verbreitung schafft.


Engish summary / Résumé francais

English summary

How does a language keep up with rapid technical innovations? What are new developments called and are there certain regularities in finding suitable designations?

This book examines naming processes in the French language for Internet and computer terminology in the period 1996 to 2001. Within this special time period the official acceptance of the new medium Internet arose to the detriment of the old Minitel system in France.

This corpus-based linguistic analysis focuses on the use of Internet and computer terminology within French general language. It points out pragmatic aspects of the different uses of terms in computer contexts and other contexts of use.

The first chapter treats the history of the French language with its episodes of normative interventions; it points out the conflicts as well as the measures taken by the state. Against the background of this history the contact between language communities is discussed, especially concerning Anglicisms and traditional loan classifications. Language change and new tendencies in French vocabulary are examined.

The topics of language contact and borrowing processes are often discussed as a threat to the French language under the aspect of language maintenance. Previous studies in this field have described the Anglo-American influence on the French language and the characteristics of terms created by the French terminology commissions (Beinke 1990). The integration of Anglicisms in French (Klein / Lienart / Ostyn 1997) has been the subject of studies as well as the possible acceptance or rejection of neologisms among speakers of French (Helfrich 1993). Other studies focus on language for special purposes (Jansen 2005, Ahlers und Holtus 1999, Walter 1997), or on the effect of French terminology decrees on the language of computer scientists (Le Guilly-Wallis 1991).

The present study follows an empirical corpus-based approach and analyzes the actual occurrences and forms of Internet and computer terms. Furthermore, the period of six years allows a diachronic view of the development of naming processes.

The data sources for the present analysis were a self-compiled corpus of a French daily newspaper (Le Monde) and a weekly journal (Le Nouvel Observateur) as well as two annual business reports, one from a traditional business sector and the second from the telecommunications industry. A total of 254 terms were searched for in the corpus. A database system was developed in order to examine productive naming processes; the approach adopted was a componential analysis.

The second chapter presents the analysis of the empirical data. The first step of the analysis focuses on French, the second on English designations. The third part of the analysis concentrates on alternative uses, range of meanings and restrictions of context.

Chapter 3 discusses the analysis and classifies it among other research works. Furthermore, a prototypical model of lexematic integration is developed pointing out that both French and foreign designations are, in fact, common. The empirical data reveals a preference of indigenous linguistic material including words of Greek or Latin origin. Under certain conditions foreign, i.e. English, words are accepted as well: when they are often in use, precise, economical or when there is a lack of another suitable designation. Historical links to the language facilitate an integration as well as phonotactic compatibility. Even alternative designations may coexist for a period of time; they are rarely interchangeable alternatives but find themselves in certain distributions.

Furthermore, the data shows that with computer technology the extremely short period of technical development is mirrored by the speed of naming processes in comparison to other historical introductions of terminology (e.g. railway technology) as it creates the technical precondition of its worldwide diffusion itself.

Résumé français

Comment une langue peut-elle suivre les développements techniques rapides? Comment nomme-t-on les innovations et peut-on constater des régularités dans les dénominations nouvelles?

Ce livre analyse les processus de dénomination en français du vocabulaire de l’informatique et de l’Internet entre 1996 et 2001. A partir de 1998, l’Etat français accepte officiellement le médium Internet malgré la persistance du Minitel. Cette recherche située dans la linguistique de corpus analyse le français général pendant la période indiquée. L’aspect pragmatique est mis en valeur en opposant l’emploi des termes dans le contexte informatique aux autres emplois.

Le premier chapitre traite l’histoire de la langue française, notamment les étapes normatives, les conflits et les mesures prises par l’Etat. Le contact entre communautés linguistiques est discuté en mettant l’accent sur les anglicismes. La classification traditionnelle des emprunts est aussi bien discutée que l’évolution des langues et que les tendances nouvelles dans le lexique français.

L’analyse du contact entre les langues et des emprunts aboutit souvent à un débat sur les menaces pour la langue française ou les mesures à prendre afin de la sauvegarder. Des études préalables ont décrit l’influence anglo-américaine sur la langue française et le caractère des termes créés par les commissions de terminologie (Beinke 1990). L’intégration des anglicismes dans la langue française (Klein / Lienart / Ostyn 1997) a été aussi bien discutée que le rôle des locuteurs qui acceptent ou rejettent les néologismes (Helfrich 1993). D’autres auteurs mettent l’accent sur la langue de spécialité (Jansen 2005), (Ahlers / Holtus 1999), (Walter 1997). Le Guilly-Wallis (1991) a étudié l’influence des arrêtés de terminologie sur les informaticiens.

L’étude présente procède de manière strictement empirique et analyse au sens propre l’apparition et la forme des termes de l’informatique et de l’Internet. En plus, la période de six ans permet une vue diachronique sur l’évolution.

Les données pour cette analyse sont tirées d’un corpus élaboré par l’auteur. Le corpus se compose d’une sélection d’éditions d’un quotidien français (Le Monde) et d’un hebdomadaire (Le Nouvel Observateur), en outre le rapport annuel d’une entreprise industrielle traditionnelle et celui d’une entreprise du secteur des nouvelles technologies (information et communications). Au total, 254 termes désignant des innovations ont été recherchés dans le corpus. Une base de données a été élaborée afin de rechercher des processus de dénomination productifs. L’approche adoptée ici est une analyse componentielle.

Le deuxième chapitre expose l’analyse empirique des données. La première partie traite les dénominations françaises, la deuxième les dénominations anglaises. La troisième partie de l’analyse traite les emplois alternatifs, la portée du sens et le rôle limitatif déterminant du contexte.

Le troisième chapitre présente les résultats de l’analyse et les met en relation avec d’autres travaux de recherche. Un aspect central est l’élaboration d’un schéma mettant en évidence les diverses possibilités d’intégration des termes. On peut constater aussi bien l’utilisation de dénominations françaises que de dénominations d’origine étrangère. Les données empiriques révèlent une préférence pour les moyens linguistiques indigènes incluant des mots gréco-latins. Dans des conditions particulières, des mots d’origine étrangère, i.e. anglaise, sont aussi bien acceptés: un emploi fréquent, un sens précis, une formation concise ou le manque d’une dénomination adéquate. Une relation linguistique au cours de l’histoire des langues est favorable à une intégration ainsi qu’une compatibilité phonotactique. Même des dénominations alternatives peuvent coexister pendant une certaine période; elles sont pourtant rarement des alternatives remplaçables, mais elles se trouvent dans une certaine distribution, qui peut même se trouver au niveau lexématique.

En outre, l’analyse recouvre une période extrêmement courte en ce qui concerne l’évolution et le processus de dénomination en matière informatique en comparaison avec d’autres introductions de terminologie au cours de l’histoire (p.ex. le chemin de fer). La technologie étudiée ici crée ses propres conditions techniques de mondialisation.